lundi 26 mars 2007

Durée : -Pris le : 02 septembre 2006
Lieu : - Délégation Liban : VIDEO & Compte-rendu analytique de la conférence de presse du 1er septembre.
vendredi 1er septembre 2006
Comme à l’accoutumé, la CONFERENCE DE PRESSE des vaillants Français : (Dieudonné Mbala Mbala, Thierry Meyssan, Marc Robert, Alain Soral et Ahmed Moualek), qui sont partis constater de visu les massacres tsahaliens au Liban, n’a pas eu l’écho favorable des médias. Toujours prompte à rechercher la gloriole, à s’associer à la diabolisation ou aux déboires des uns et des autres, la presse avide de scoops mensongers est aux abonnés absents lorsque sa présence vaudrait le détour.
Salle éparse, peu de journalistes, quelques comparses habituels comme l’increvable anti-Dieudonné, le sympathique, peu loquace et très respectueux, Clément Weill-Reynal. Toujours à l’affût d’une vérité... pardon d’un dérapage de Dieudonné, l’homme est là, sempiternel veilleur du cénacle. Je l’avais déjà aperçu, arpentant les allées du Zénith en décembre 2005 lors de la dernière de « Mes Excuses ». J’espère lire son futur article... avec délectation. Il a refusé de répondre à ma question relative au boycott dont Dieudonné est victime ce samedi sur les moments faibles du Festival "Juste pour rire" habillés des vocables « meilleurs moments »...
Notre PRESSE aux ordres ne peut plus, ne veut plus, entendre le discours de la vérité. La propagandastaffel est à son paroxysme d’où, la fuite des journalistes cet après-midi. Après le trucage des images, la non diffusion des photos de la destruction de plusieurs villages et de villes entières du Liban, l’heure est à la désinformation, encore et toujours.
Lorsque Dieudonné prend la parole, il n’est pas surpris de l’absence très remarquée des médias. Faut-il qu’il change de lieu pour ses conférences de presse ou qu’il parade quelque-part, comme la Tribu Ka, pour faire la Une du 20h ? Probablement. Toujours est-il que, posé comme à son habitude, il parla de l’état d’esprit chevaleresque des Libanais face au drame qu’ils vivent. Il lui semble par ailleurs que cette épreuve a plutôt produit l’effet contraire à la visée israélienne. Dieudonné, candidat à l’élection présidentielle, insista sur l’ambiguïté de la politique française au Liban.
En effet, il ressort des derniers événements un renforcement du Hezbollah. C’est le peuple libanais qui sort vainqueur de cette épreuve imposée par l’Etat hébreu. Il promit d’y retourner pour se produire en spectacle à Damas et à Beyrouth, au début du mois de novembre. Comment un « ex-humoriste » peut-il donc être toujours en activité ? Mystère. Demandez à qui de droit. Le paradoxe à ses yeux est l’accueil chaleureux que ses colistiers et lui reçurent, contrairement ici en France, pourtant son pays.
Prenant la suite de Dieudonné, Thierry Meyssan, Président du Réseau Voltaire , que je connaissais uniquement sur la toile, releva lui aussi l’ampleur des bombardements, similaires à Dresde. Il mentionna ce que nul média ne dit : Israël a envahit le Liban depuis...1978. Par conséquent, il y a une vieille guerre faite de trêves, longues ou courtes. Il souligna la connivence du gouvernement français avec le régime sioniste, incapable de lever le petit doigt depuis l’agression israélienne du 12 juillet dernier jusqu’à présent, malgré les besoins de la population déplacée ou la reconstruction face aux infrastructures détruites. M. Meyssan souligna que la France ne devait plus rester muette mais agir en faveur des Libanais...
Alain Soral quant à lui releva la fusion multiconfessionnelle libanaise, dans un œcuménisme né d’un sentiment national fort. Cette entente commune dit-il, lui a été révélé par le Général Aoun. Il dit en substance que le peuple libanais a su résister mais aussi, s’est réhabilité comme un seul homme. Pour détendre l’atmosphère qui était déjà bonne enfant, l’écrivain « subversif » souligna dans son intervention, le côté jouissif de l’humour chiite...
Marc Robert, coordinateur de campagne, succédant au philosophe-écrivain, parla surtout de la nouvelle donne. Ce new deal, dit-il, vient de cette victoire indéniable du Hezbollah face à la supposée invincible armada tsahalienne. Soulignant la victoire stratégique iranienne et syrienne, il releva que l’offensive américaine sera probablement mise en échec si d’aventure, les pseudos stratèges militaires envisagent d’attaquer l’Iran. En tant que Directeur de campagne de Dieudonné, il annonça les invitations à visiter prochainement d’une part l’Iran, et d’autre part le Venezuela. Les journalistes de nos « grands médias » avaient là un scoop... Pardon, une mauvaise nouvelle.
Le dernier à prendre la parole fut le virevoltant Président de Labanlieuesexprime, Ahmed Moualek. Sa surprise, dit-il, vient du fait que, même au Liban, les problèmes de la banlieue françaises sont connus. Par exemple, la parade nocturne et les mots du Ministre de l’Intérieur. En rencontrant les hautes autorités du CNA, équivalent de notre CSA, des contacts se sont noués dit-il, pour envisager des collaborations dans le futur. Il nous en dira un peu plus. Sa crainte, souligna-t-il, c’est de voir un pro-sioniste ou un pro-américain gagner l’élection française, de peur que la périphérie ne croule sous des bombes comme à Beyrouth car, ce sont des adeptes de la méthode forte qui n’a pourtant jamais fait ses preuves.
Pour conclure, Dieudonné, toujours avec la pointe d’humour qu’on lui connaît, souligna que les humoristes du Moyen-Orient devraient s’associer. Pour lui, après moult échecs aussi bien sur le plan politique que militaire, il était temps de faire des fusions entre l’humour chiite, l’humour français, sans oublier celui de l’Etat hébreu, où il veut se rendre mais attend toujours une invitation... Avis aux amateurs !
A.J.M.

Aucun commentaire: